• Handicap : Des équipements trop chers

    Je viens de lire votre billet concernant le financement d’un second fauteuil demandé par un établissement scolaire et ayant en ce qui me concerne encore moins de données que vous je me garderai bien de tout commentaire sur le sujet.billets-de-banque_opt.jpg

    En revanche à l’heure où le « zéro reste à charge » pour certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives,  fait débat dans la préparation du budget de la sécurité sociale je me demande si, de façon générale et en ce qui nous concerne notamment pour les personnes handicapées, où nous en sommes de notre revendication sur le prix des aides techniques.

    Certes la Ministre de la santé Agnes Buzyn a profité du débat pour affirmer son ambition de conforter un Etat providence avec beaucoup d’ambition pour notre système de santé ainsi que pour la protection des plus fragiles. Son argumentation ne semble pas avoir été au gout de tout le monde mais là non plus je ne m’attarderai pas.

    Je suis persuadé comme je viens de le dire qu’un volet de nos revendications est trop souvent oublié.  Nulle part à ma connaissance n’est remis en cause le prix du matériel pourtant très élevé des équipements. Est-ce bien normal ? - Au lieu de financer un remboursement de 800 € sur un coût de 1000, ne serait-il pas mieux de financer 800 € pour une dépense de 800 ?

    Je pense que le sujet mérite réflexion, notre priorité reste le remboursement mais nous ne devons pas être les seuls à souffrir de leur étroitesse, les « vendeurs » eux aussi doivent participer et ça, ça contribuera à la protection des plus fragiles .

    Papa ras le bol

  • Financer un second fauteuil pour l'école ?

    dossierfauteuilroulantA3NGOF08.pngComme nous ne sommes pas en mesure de répondre précisément à la demande d’une maman, nous vous soumettons, comme nous l’avons fait à la maman, nos hypothèses pour aider à la résolution du problème. Si vous avez eu connaissance de ce genre de situation et de son aboutissement n’hésitez pas à nous en faire part, nous le publierons ici, après en avoir fait part à la maman.

    Le collège où étudie son fils de 14 ans en situation de handicap, lui demande d'acheter un fauteuil avec appui tête pour la mise aux toilettes afin de sécuriser le transfert. La question est : qui doit financer ? - La famille a déjà du matériel à la maison et ne veut pas acheter un deuxième fauteuil faute de remboursement CPAM. De plus est-ce à eux d’équiper le collège ? Qui pourrait donc les aider ?

    Ne serait-ce pas au collège de financer ? – La famille peut toujours tenter une demande, arguant qu’il s’agit d’un équipement pour permettre la mise aux toilettes pouvant servir à l'ensemble des "jeunes" accueillis en situation de handicap et non à un jeune en particulier. Dans le cas présent, ce n’est pas du matériel pédagogique et donc cela ne relève pas de l’éducation nationale, mais des obligations du Conseil départemental en matière d’équipement et de mobilier. Le Conseil départemental posera probablement la question de savoir si c’est un équipement spécifique lié à la personne ou si cela peut réellement être utilisé par d’autres jeunes comme c’est le cas pour un lève-personne. Selon la réponse, et son interprétation, il y a un risque de rejet. Dans ce cas, il faudra tenter une démarche auprès de la MDPH dans la cadre du volet aides techniques de la PCH.

    Cette proposition n’offrant aucune garantie de succès on peut penser au CCAS de la commune ou à la Sécurité sociale qui peut constituer une piste intéressante. Il semblerait que certaines caisses aient consenti des financements pour des équipements spécifiques.

    A défaut de réponse intéressante, il n’est pas interdit d’envisager une location pour la durée de la scolarité. Ce qui aurait le mérite de ne pas créer de difficultés lors du renouvellement du fauteuil de la maison, mais encore faut-il savoir qui financerait la location.

    Il reste encore une éventuelle tentative vers les mutuelles et caisses de retraite qui avec leurs commissions d'actions sociales peuvent parfois contribuer pour tout ou partie au financement. 

    Quoiqu’il en soit cette demande dont nous n’avons malheureusement pas tous les éléments est un excellent cas d’école pour nourrir une revendication dont un résultat positif serait bénéfique au plus grand nombre.

    Nous vous tiendrons au courant …

     

    Notez enfin que c’est délibérément que nous n’avons pas évoqué un appel à la générosité publique : dons, tombola, spectacle … Car si elle permet grâce à des donateurs qu’il y a lieu de remercier ici, de régler des cas particuliers elle ne fait pas avancer la cause commune dégageant par ailleurs les financeurs publics d’éventuelles contributions.

  • Handicap et précarité

    "Trop d’impôt tue l’impôt ». C’est à un conseiller économique de l’ancien président américain Ronald Reagan, que l’on doit ces propos que nous pourrions nous approprier après les avoir très naïvement adaptés.

    Trop de journées nationales, mondiales, européennes ou internationales ne tuerait t’il pas l’efficacité attendue de ces journées ?

    precaritejpg7dcc-70c1a.jpgLe 17 octobre dernier était la Journée mondiale du refus de la misère, l’avez-vous remarqué ? Si oui : bravo, si non vous faites certainement partie d’une large majorité.

    Heureusement notre association APF France Handicap s’en est ému et a réagi dans la foulée du slogan de cette journée : « S’unir avec les plus exclus pour construire un monde où les droits de l’homme et la dignité seront universellement respectés. »

    Au GNP, avec l’APF France handicap nous proclamons que les personnes en situation de handicap ne doivent pas faire les frais de mesures économiques et budgétaires trop souvent injustes.

    Nous demandons aux gouvernants un engagement ambitieux afin que toutes les personnes en situation de handicap puissent vivre dignement et nous attendons du gouvernement qu’il s’engage véritablement pour lutter contre la précarité des personnes en situation de handicap avec comme objectif : zéro personne en situation de handicap sous le seuil de pauvreté !

    Toutes les personnes en situation de handicap dont nos enfants adultes de demain doivent pouvoir vivre dignement.

    Pour les plus âgés d’entre eux l’augmentation  annoncée de l’AAH à 900€ mensuels fin 2019 est une bonne nouvelle, malheureusement elle ne concernera pas l’ensemble des bénéficiaires et d’autres dispositions risquent de neutraliser cette revalorisation.