Bachelier, mais après ?

Ils sont 67000 selon un magazine au tirage national, 65000 selon TF1 et 65431 plus officiellement, dont la moitié, nouveaux bacheliers à se retrouver aujourd’hui sans affectation dans l’enseignement supérieur. Un « énorme gâchis » comme l’aurait déclaré la ministre.

Il ne nous appartient pas ici de dire à qui incombe la faute, mais l’impéritie des dirigeants accumulée depuis des décennies n’y est certainement pas étrangère. Trop de gouvernements se sont attachés à imaginer leur propre réforme sans attendre les résultats de celles précédemment initiées. Et par le fait, nos jeunes se trouvent dans une situation qui les oblige à s’adapter à un système mal pensé alors que ce devrait être le contraire. Comment peuvent-ils envisager sereinement leur avenir quand ils se retrouvent devant un grand vide, ou embarqués dans des formations qu’ils n’ont pas souhaitées et peut-être même exècrent.

Des propos ministériels qui se veulent rassurants affirment que tous les bacheliers trouveront une place, mais qu’il faudra dans certains cas attendre jusqu’au mois de septembre.

En ce qui nous concerne, s’il est vrai que les étudiants en situation de handicap représentent plus de  1% des effectifs globaux, on peut estimer qu’ils sont près de 700 jeunes handicapés qui vont devoir entamer un parcours du combattant supplémentaire.

Parents, nous ne demandons pour eux aucun passe droit, leur galère est la même que celle des autres, mais mobilisons nous pour exiger que, comme pour tous leur affectation se fasse en fonction de leurs souhaits et qu’il soit au moins veillé à ce qu’elle soit en correspondance avec leur handicap tant sur le fond que sur la forme. Il est par ailleurs nécessaire que l'ensemble des éléments de compensation soit à leur disposition pour qu'ils puissent mener leurs études dans un environnement accessible sur tout le territoire.

De plus, c'est déjà très compliqué lorsque les affectations tombent en juin (quasiment impossible d'ailleurs s'il y a un changement de ville), alors que dire de septembre avec une rentrée dans la foulée.

Nous ne manquerons pas de dénoncer ici toutes les décisions dont nous aurons connaissance qui transgresseraient ce principe.

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