Le maître mot de ce samedi, pourrait être l’émotion. Une émotion palpable au terme des propos de Mr Trépoz professeur émérite de sociologie à l’université de Lorraine qui a su traiter avec réalisme, sans emphase ni langue de bois : « Désinstitutionnaliser, est ce en finir avec l’institution ? » -Quel plaisir d’entendre parler de chemins d’espoir et de considérer en conclusion que l’offre institutionnelle doit aller dans le sens de relation et de l’humilité.
Mais loin de nous l’idée d’ignorer le compte rendu des ateliers d’hier, qui ont souligné pour ne citer que quelques éléments :
- Le coté médical n’est pas forcément mieux nanti en établissement qu’à domicile
- La désinstitutionnalisation est trop souvent mal comprise et les MDPH et autres ne sont pas forcément à la hauteur de l’information
- Il faut parler de services avant de parler de coûts
- Il existe de trop grandes disparités géographiques et pas assez de réponses différenciées
- La France n’est pas encore prête à la désinstitutionnalisation
- Parlons plutôt comme l’a dit hier notre directeur général de transition inclusive.
- Trop d’enseignants n’ont plus d’ambition ni pour eux, ni pour nos enfants
- Eviter à nos enfants les contraintes liées aux âges de la scolarité obligatoire..
Une partie de la matinée a également été consacré à l’offre de services au sein de notre association. Il est ressorti que des expériences innovantes sont en cours pour éviter que ce soit la personne en situation de handicap qui ait à s’adapter à la vie qui l’entoure dans un contexte où l’établissement ne peut plus être le seul « dépositaire de l’accompagnement », toutefois, malgré les exemples alléchants, les questions de la salle ont clairement laissé entendre qu’il y avait encore beaucoup de chemin à faire.
Ne nous décourageons pas pour autant. Les ateliers de fin d’après midi, après quelques heures de répit permettront nous espérons de définir des principes et des actions que nous évoquerons demain.
A bientôt