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  • 8 mars : Journée internationale des droits des femmes

     

    Parents  soyons vigilants cet article peut aussi nous concerner, nous et nos filles. Il doit nous interpeller

    Femmes, handicaps, violences

    (Chantal Bruno, Présidente de Coface-Handicap)

     

    Aborder la question du non respect des droits des femmes offre l’embarras du choix, hélas. Violences et handicap en font partie.  Et si on parle peu (mais jamais assez) des violences faites aux femmes, on parle encore moins des femmes handicapées et on ne parle presque jamais des femmes handicapées victimes de violences…

    Parce que nos préjugés, attitudes, comportements et différentes façons de considérer les femmes et les personnes handicapées se sont infiltrés dans nos modes de vie. Parce que nous trainons un passif de 2000 ans d’histoire(s) dans le domaine du handicap et du genre féminin.

    Parce qu’être une femme, tout comme avoir un handicap aujourd’hui, c’est faire partie de groupes historiquement dominés et discriminés dans tous les domaines de la vie. Depuis toujours, sous prétexte de ‘’faiblesse constitutionnelle’’, de besoin de protection (et de contrôle) d’impuretés, de péché ou de diabolisation,… les femmes tout comme les personnes handicapées ont été et sont encore, ici ou là et à divers degrés assujetties, exploitées, violentées, traitées différemment, harcelées, exclues, privées de droits, etc. etc., car, peut-être pas tout à fait humaines1 car, peut-être pas tout à fait dignes.

    Différents combats et prises de conscience ont permis des progrès et il est vrai que les conditions de vie des uns et des autres se sont nettement améliorées ces dernières décennies (mais pas partout). Pour autant, leurs droits ne sont pas toujours respectés ou exercés, loin s’en faut.

    De fait, être femme et handicapée est un cumul singulièrement funeste. Un carrefour dangereux, un croisement fatal, une intersection malheureuse du genre et du handicap. Deux discriminations cumulées qui créent une situation de vulnérabilité singulière où le risque de violences est multiplié2 : comme si la vulnérabilité était un creuset où se fabriquaient aussi bien la compassion que la violence. Comme si à la jonction de la rencontre du genre et de ce que l’on appelle handicap se jouait l’humanité que l’on reconnait à l’autre, … ou pas.

    En France, 72 % des femmes handicapées seraient victimes de violences3, que celles-ci soient médicales, verbales, physiques, psychologiques, sexuelles, économiques, conjugales...

    La Convention d’Istanbul (2011)4 reconnait le caractère structurel de ces violences.

    Pour la Commission européenne il est nécessaire d’adopter le principe de « l’intersectionnalité » dans la législation sur la lutte contre la discrimination, puisque les femmes handicapées ne peuvent généralement pas déposer de réclamation pour des raisons de discriminations multiples, mais sont tenues de choisir entre les discriminations fondées sur le genre ou sur le handicap5.

    La Convention internationale des droits des personnes handicapées, de son côté, insiste sur les droits des filles et des femmes handicapées6 tant est important de s’attacher à améliorer le sort des femmes handicapées dans tous les domaines. Il est réellement nécessaire et urgent d’informer et de sensibiliser chacun(e) d’entre nous, à tous les niveaux, sans oublier les filles et les femmes en situation de handicap, avec des approches pédagogiques adaptées et répétées aux diverses déficiences et à tous les âges de la vie. Tout cela dit l’importance de l’éducation, du rôle des professionnels, des familles et celui du planning familial par exemple... mais aussi celle de la plus petite des initiatives à promouvoir et à faire connaître.

    Ainsi, dans cette année 2017 débutante, nous devons renforcer la réflexion balbutiante que nous avons à propos de la réalité des attitudes et des comportements sexistes envers toutes les filles et les femmes y compris celles que l’on dit handicapées dans tous leurs espaces de vie (harcèlement de rue, institutionnel, familial, professionnel…). Nous avons d’immenses progrès à accomplir !

     

    Mais aussi : Plus que quelques jours pour être candidat au GNP-APF . Parents, lisez le billet ci dessous et candidatez ! Le 10 mars il sera trop tard !

     

     

    1. supposition assumée par l’auteure
    2. 36% de femmes valides déclarent avoir été maltraitées contre 72 % de femmes handicapées !!
    3. Le « Rapport final d’évaluation du 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes du Haut Conseil de l’Egalité entre les femmes et les hommes » (2016)
    4. qui porte sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique
    5. Étude sur la situation des femmes handicapées à la lumière de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (VC/2007/317)Rapport Final pour la DG Emploi, Affaires sociales et Égalité des chances de la Commission européenne
    6. Article 6 de la Convention Internationale sur le droit des femmes et filles handicapées : Les États Parties prennent toutes mesures appropriées pour assurer le plein épanouissement, la promotion et l’autonomisation des femmes, afin de leur garantir l’exercice et la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales énoncés dans la présente Convention[1].
  • Elections au GNP/APF (Groupe Nationale de Parents d'enfants handicapés)

    Spécial parents-adhérents

    SOYEZ CANDIDATS 

    Pour votre région le GNP-APF manque peut-être de candidat

    Fin 2016 et début 2017 des élections ont été organisées au sein de notre association (APF) pour assurer le renouvellement de notre GNP (Groupe National de Parents). Les statuts et le  règlement intérieur prévoient la participation  d’un parent par région, mais l’accumulation de défaillances techniques, d’une communication peut-être pas assez explicite et le petit nombre de candidats n’ont permis de doter que 4 régions.

    Du temps perdu certes, mais  la nécessite d'organiser un nouveau scrutin.

    Renseignez vous au près de votre délégation, votre région fait peut être partie de celles qui n’ont pas proposé de candidat. Alors, si vous pouvez rajouter un peu de temps libre à votre motivation : franchisez le pas, candidatez !

    Vous souhaitez donner votre avis, partager votre expérience, vos revendications, ou participer à un travail collectif en qualité de parents ? Présentez vous, tout adhérent-parent peut être candidat.

    Vous pourrez ainsi, si vous disposez du temps nécessaire aux quelques déplacements vers Paris, vous engager pour la reconnaissance de votre situation et celle de nos enfants, défendre les droits des personnes, agir auprès des pouvoirs publics, partager et transmettre votre expérience ou les positions de l'APF. Vous impliquer pour faire évoluer les pratiques, la réglementation, les modes d'accompagnement...

    Si vous hésitez, ou n'êtes pas sûr d'avoir le temps ou la légitimité pour rejoindre le groupe, n'hésitez pas à en parler à votre délégation ou à la direction régionale. Ils sont là pour répondre à vos questions et vos doutes éventuels. A moins que vous préfériez directement nous solliciter :

    gn.parents@apf.asso.fr ou encore 0 140 786 975

     Si vous décidez de franchir le pas, il vous suffit de télécharger et remplir le document ci après :

    Formulaire de candidature à compléter et renvoyer 

    et de l’envoyer à votre délégation départementale ou régionale au plus tôt. Le 10 mars.il sera trop tard

    Si vous connaissez quelqu’un qui pourrait être candidat, n’hésitez pas à lui en parler ou à en parler avec l’équipe de votre délégation.

    La force et la pertinence de l'APF dépendent  aussi de votre implication.