Au-delà des dysfonctionnements majeurs que nous rencontrons au quotidien dans l'accompagnement scolaire de nos enfants, c'est toute la conception « inclusive » de notre société qui est questionnée : comment concevoir une école ouverte à tous, sans exclusion, accueillant chacun dans sa différence et élaborant à tous les niveaux, les passerelles nécessaires à la réalisation des potentialités individuelles et à l'épanouissement de tous ?
Car le seul recours à des auxiliaires de vie scolaire comme réponse à l'inclusion ne répondra pas aux questions sociétales que nous devons mettre en avant : l'école peut-elle accueillir, et comment, tous les enfants ? Quelle coopération entre éducation ordinaire et éducation adaptée doit-on développer, quelles représentations du handicap doit-on transformer chez les professionnels de l'enseignement pour qu'ils se sentent en capacité d'accueillir tous les enfants ; et comment apprendre à vivre ensemble dans une société où la différence est encore si souvent source d'exclusion ?
Il ne suffit pas d'avoir le droit et les moyens d'inscrire son enfant à l'école pour qu'il y trouve son compte et s'y épanouisse car inclure cela peut aussi enfermer gravement si l'environnement ne s'adapte pas à lui et ne répond pas à ses besoins spécifiques ; et l'environnement ce n'est pas seulement un lieu, c'est un état d'esprit, c'est une société toute entière ouverte à tous qui est nécessaire.
C'est le sens du nouveau projet associatif de l'APF, c'est le sens des débats que nous devons sans cesse engager autour de nous pour qu'un jour une société « inclusive » ne soit plus un rêve !
Le GNP
