Une maman nous a écrit :
Bonjour,
Parents animateurs de ce blog, je profite de la tribune que vous nous offrez pour crier encore une fois haut et fort que nous, les parents d'enfants handicapés nous sommes de grands oubliés au sein de la multitude de revendications qui souhaitent bousculer notre société pour plus de justice dans un mieux être général.
Quelqu’un s’inquiété t’il concrètement de ceux et celles d’entre nous qui ont dû renoncer à une activité professionnelle pour que leur enfant handicapé vive à son rythme, le plus normalement possible dans un milieu si possible ordinaire mais avant tout inclusif.
Certains parents, ont la chance, peut-on parler de chance, d’être bien entourés et peuvent compter sur la famille, des proches ou des amis pour prendre le relais à tout moment. Ce n'est pas notre cas avec notre fille unique de 15 ans porteuse d’une IMC avec un facteur E, et je ne vois aucune forme de répit dans sa prochaine entrée au lycée.
Aucune femme/aucun homme qui s'occupe d'un enfant handicapé au quotidien ne devrait "gagner" moins d’un SMIC. Pourtant en ce qui nous concerne ce peut être seulement 711 Euros bien que dans la majorité des cas, il s’agisse de mamans qui après avoir dû renoncer à leur activité se retrouvent isolées.
Qui veut prendre notre place ? – Personne. C'est clair.
Nous demandons des contrats adaptés et flexibles dans l'intérêt de l'équilibre de la famille, compatibles avec l'épanouissement de nos enfants, à leur bien-être au quotidien avec leurs besoins spécifiques,.
Qui veut prendre notre place ? – Personne, car nous sommes trop mal lotis, socialement et financièrement ne faisant l’objet d’aucune reconnaissance.
C'est insoutenable ! Qui accepterait de faire le travail à notre place pour ce « salaire » ? - Etre maman et femme n’autorise pas à être autant méprisées et "utilisées" par les uns et les autres.
Exigeons un vrai statut et des droits, comme tout « travailleur ».
Il y a 15 ans, avant que notre fille naisse, je gagnais 2 fois ½ ce qui m’est « offert » aujourd’hui pour m’occuper d’elle. Je travaillais. Cela me rend tous les jours malade, rien que de penser que je n’ai plus aucune existence en tant qu’individu.
Que ceux qui considèrent que je ne travaille plus viennent à ma rencontre et je leur expliquerai ce que c’est que la vie avec un enfant handicapé.
A qui faire confiance car quoi que puissent en dire les politiques et tous ceux qui se veulent rassurants je continue à m’inquiéter du présent et de l’avenir plus encore ?
Bien Cordialement je vous remercie.
Mme L. C.