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  • Retour de la CNH (Conférence nationale du Handicap)

    Hier jeudi, certains d’entre vous ont peut-être suivi en direct sur le net la retransmission de la CONFÉRENCE NATIONALE DU HANDICAP, d’autres y ont peut-être même assisté. Notre association l’APF y était aussi et déclare dans un communiqué de presse : «Des annonces positives mais pas de réel changement pour le quotidien des personnes en situation de handicap»

    L’Association des paralysés de France (APF) est déçue par des discours convenus ne répondant pas aux priorités des personnes en situation de handicap et de leur famille. Les seules annonces positives concernent le cumul de la prime d’activité avec l’allocation adulte handicapé, les rentes et pensions d’invalidité et l’annonce de la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire (AVS) actuellement en contrat aidé. 

    L’annonce de la professionnalisation des AVS actuellement en contrat aidé est une grande avancée pour la scolarisation des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire. Mais le déploiement de ces 50.000 équivalents temps plein des Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap (AESH) ne doit pas faire oublier la formation initiale et continue des enseignants, primordiale pour mettre en place une vraie accessibilité pédagogique pour tous les élèves

    L’APF attendait des annonces fortes et de véritables perspectives d’amélioration du quotidien des personnes en situation de handicap ; elle a eu, à la place, un bilan avec au final assez peu d’annonces. 

    Et si l’APF salue la place donnée à la parole et aux témoignages des personnes lors de cette conférence, elle déplore le grand décalage entre les fortes attentes des personnes et l’absence de réponse.

    Pour l’intégralité du communiqué cliquez ci après. 

     

     

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  • L'Habilitation familiale

    Avez-vous entendu parler de cette ordonnance du 15 octobre 2015 qui a créé un nouveau dispositif de protection des personnes majeures : l'habilitation familiale ?

    Ce dispositif n’entre pas dans le cadre des mesures de protection judiciaire, même s’il nécessite l’intervention d’un juge. Il permet néanmoins à un proche (descendant, ascendant, frère ou sœur, concubin...) de représenter une personne qui ne peut pas manifester sa volonté. Il peut se substituer à d’autres régimes plus contraignants, et une fois la personne désignée pour recevoir l'habilitation familiale, le juge n'intervient plus contrairement à la sauvegarde de justice, la tutelle ou à la curatelle.

    L’habilitation familiale, dans un souci de plus grande souplesse peut être générale ou limitée à certains actes mais dans tous les cas la demande doit être accompagnée d'un certificat médical circonstancié établi par un médecin choisi sur une liste établie par le procureur de la République. Ce médecin peut solliciter l'avis du médecin traitant de la personne qu'il y a lieu de protéger. La demande doit également comporter l'énoncé des faits qui appellent cette protection mais prévoit aussi une audition de la personne à protéger.

    Pour une information complète, n’hésitez pas à faire un tour sur le site du service public : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33367

  • Belgique : La fin de l'éxode ?

    Est-il raisonnable d’y croire ?

    Selon une question posée à l’Assemblée nationale le 20/10/2015 : « L'Agence régionale de santé du Nord-Pas-de-Calais a recensé 6 500 personnes handicapées accueillies en Belgique».

    Ce chiffre ne constitue pas vraiment un scoop, voir notre blog du 4/12/2015, mais il nous permet, à l’instar du député qui a posé la question de redire qu’il est «inacceptable de voir des familles obligées de déraciner leurs proches, de les éloigner du foyer pour trouver une place dans un établissement adéquat».

    D’’après l'Association départementale des associations de parents d'enfants inadaptés du Nord, cette situation permettrait de financer près de 4.000 emplois sur le territoire belge et coûterait au moins 250 millions d'euros par an.

    Face à ces constat il était demandé quel était le plan d'action pour mettre fin à cette situation « affectivement insoutenable au quotidien et coûteuse économiquement ».

    La réponse publiée le 19/04/2016 fait état de la nouvelle procédure, largement diffusée et reprise qui vise à éviter les départs avec la mise en place de commissions en charge de la gestion des situations critiques.

    Le programme pluriannuel 2008-2016 de création de places en établissements et services pour personnes handicapées comprend parmi ses principaux objectifs la réduction des listes d'attente et des crédits seraient mobilisés pour plus de 50 000 places nouvelles auxquelles s’ajouteraient notamment 10 000 places en établissements et services d'aide par le travail. Est également prévue la création d'unités d'enseignement en écoles maternelles. Depuis la rentrée, 60 UEM ont été ouvertes sur les 110 prévues et ont permis de scolariser 420 jeunes.

    NDLR : L’enveloppe globale annoncée est de 15.000.000 € mais même si elle va dans le bon sens le commentaire du directeur général de l'Unapei reste d’actualité : « C'est notoirement insuffisant par rapport à l'ampleur des besoins". Un point de vue que nous partageons.