Le RBI serait-il une solution ?
Peut-on imaginer qu’un jour nos enfants voient disparaître tout ou partie de leurs aides et allocations au profit du RBI, le Revenu de Base Inconditionnel ?
Dans son principe, le RBI devrait permettre de donner à chacun la possibilité de mener une existence digne en choisissant sa vie tout en percevant une somme mensuelle garantie.
L’idée n’est pas nouvelle, mais hier 5 juin les Suisses ont voté contre son instauration qui aurait permis le versement d'un revenu minimal à toute personne qu’elle travaille ou non, indépendamment de son emploi.
Il ne s’agit pourtant pas d’une utopie, puisque la Finlande va l'expérimenter en 2017, à hauteur de 800 euros par mois, beaucoup moins que la Suisse où l’on parlait de 2250 euros.
En France, dans les trente dernières pages de son rapport sur les minima sociaux, le député Ch. Sirugue lui consacre une réflexion sans le prôner pour autant.
Pour ses partisans (Ndlr : Et pas eux uniquement) : "Tout le monde a droit à un revenu décent et suffisant pour vivre. Il faut donc le garantir de façon inconditionnelle …" et "personne ne doit se trouver en dessous du seuil de pauvreté" (Ndlr : 987 euros). Certains vont même jusqu’à envisager son attribution dès la naissance, à hauteur de 1 000 euros par adulte et environ de 250 euros par enfant.
Serait ce une solution face aux chiffres de l'Observatoire des inégalités, selon qui "la France compte entre 4,9 et 8,5 millions (Ndlr : Drôle de coïncidence, c’est le même chiffre que le nombre d’aidants familiaux) de pauvres selon la définition adoptée".
Ndlr : Le débat reste ouvert et durera certainement encore longtemps mais il est pour nous l’occasion de souligner la différence entre revenus et compensation. La compensation n’est pas et ne doit pas être considérée comme un revenu !
Sources :
http://www.letemps.ch/suisse/2016/04/18/revenu-base-explique-trois-minutes