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  • Accompagnement et aide sociale facultative

     L'APF appelle à témoignage

    Depuis quelques années, certains Conseils généraux demandent aux usagers d’un SAVS ou d’un SAMSAH de constituer un dossier d’aide sociale voire de contribuer financièrement à leur accompagnement.

     Considérant que cette pratique est contraire à la logique de compensation qui guide l’intervention des SAVS et SAMSAH, l’APF a décidé dès 2008 de faire trancher la question par le juge administratif et d’aller jusqu’en Conseil d’État.

    De la réponse du Conseil d’État  aux trois pourvois formés par l’APF, il résulte que nous devons conclure que le financement de l’accompagnement par un SAVS ou par un SAMSAH relève de l’aide sociale facultative.

    Considérant qu’on ne pouvait en rester là, l’APF, a adressé mi-décembre un courrier signé par les portes paroles du Comité d’entente au Ministère des affaires sociales et au Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées, afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation des usagers des SAVS et des SAMSAH et demander une modification réglementaire.

    Si vous avez vécu, ou vivez  cette situation dans votre département, nous vous invitons à faire remonter votre témoignage sur la boite mail dédiée de notre association : ddos.servicejuridique@apf.asso.fr

     

  • Spécial enseignement agricole

    Cela va sans dire, mais c’est bien mieux en le disant

    Il semblerait qu’une note de service du 12 novembre 2014 puisse inquiéter les parents d'élèves handicapés. Selon le député qui a interpelé le ministre, elle contient des limitations importantes aux aménagements bénéficiant aux élèves en situation de handicap candidats aux examens de l'enseignement technique agricole.

    Dans sa réponse, le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt rappelle qu’il tient particulièrement à la mise en œuvre d'un accompagnement permettant une intégration réussie dans l'enseignement agricole des élèves en situation de handicap. Il rappelle le principe fondamental du droit à l'aménagement d'épreuves : « toute personne présentant un handicap et candidate à un examen est fondée à déposer une demande d'aménagement des épreuves qu'elle souhaite présenter ».

    L'objectif de cette note de service n'est pas de limiter les aménagements des épreuves proposés aux candidats, mais de préciser ceux qui ont suscité des difficultés d'application au cours des dernières sessions d'examen. Elle visait à répondre à certaines interrogations des centres d'examen afin de mettre en œuvre les conditions d'aménagements des épreuves nécessaires en fonction du handicap de l'élève, avec une application identique sur tout le territoire afin de veiller à l'égalité du traitement des candidats. Il s'agit bien de prendre toutes les mesures pour compenser le handicap en organisant les aménagements d'épreuves, tels que demandés par les médecins désignés par les maisons départementales des personnes handicapées, tout en assurant un traitement égal des candidats sur tout le territoire. L'application de ces principes est garante de la valeur du diplôme.

    Toutefois, au vu des remarques sur certaines formulations de la note de service, elle sera révisée afin d'éviter tout doute sur les intentions de l’administration. La commission Eduscol du CNCPH à laquelle participe l'APF contribue à cette opération.

    A savoir aussi :

    ·         Nombre de candidats élèves à un diplôme avec aménagements d'épreuves : 2 691 en 2010, 3 034 en 2011, 4 118 en 2012 et 4 569 en 2013 ;

    ·         Nombre d'élèves bénéficiaires d'un projet personnalisé de scolarisation : 1 217 en 2010, 1 490 en 2011, 1 638 en 2012 et 1 984 en 2013.

     Pour lire l’intégralité de la question et de la réponse : http://questions.assemblee-nationale.fr.

    Réponse publiée au JO le : 24/02/2015 page : 1332

  • Accessibilité des établissements d'enseignement

    Incroyable mais vrai

    On peut lire dans la synthèse du rapport annuel 2014 de l'observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement : «La commission « Accessibilité » a mené une évaluation de l’accessibilité des écoles avec une importante enquête auprès de 15 000 établissements… force est de constater comme pour les collèges et les lycées, que les écoles n’ont pas encore fait de l’accessibilité une priorité... À force de focaliser l’attention sur les bâtiments existants, n’a-t-on pas perdu de vue la nécessaire exemplarité pour les constructions neuves ?

    Pour lire l’intégralité du texte : http://www.education.gouv.fr/cid86627/rapport-annuel-2014-ons.html 

    Ce constat est repris sur le blog de Jean Marc Morandini (Journaliste, animateur de radio et télévision): http://www.jeanmarcmorandini.com/article-333656-handicap-25-des-ecoles-primaires-construites-depuis-2008-ne-sont-pas-accessibles.html#2FbPCruJzdHGHPQ5.99

    Nous vous en proposons quelques extraits :

    « Un quart des écoles primaires (25%) construites depuis 2008 ne sont pas accessibles selon les règles en vigueur pour l'accueil des élèves handicapés  selon le rapport annuel de l'Observatoire national de la sécurité (ONS) et de l'accessibilité des établissements d'enseignement ».

    Pourtant, les règles actuelles en termes d'accessibilité ont été instituées par une loi de 2005 pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2007.

    6% des écoles construites après 2008 déclarent n'avoir aucune salle de classe accessible … 18% de celles bâties après 2008 n'ont pas de sanitaire accessible. Les locaux de restauration ne sont pas accessibles dans 27% des écoles récentes…

    Pour les écoles antérieures à 2007, "la mise en accessibilité doit être effectuée selon un programme de travaux défini par la commune", mais 72% des écoles interrogées n'ont pas fait l'objet de travaux.

    NDLR : L’ONS parle de 15000 établissements interrogés, J.M. Morandini lui écrit 53800 interrogés et 15039 réponses 

    Intégralité du rapport : Pdf, 222 pages.

     

    "Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rein faire cherche une excuse"