• SCOLARISATION et HANDICAP : PEUT MIEUX FAIRE !

    Tous les chiffres le confirment : la loi du 11 février 2005 qui a imposé le droit à la scolarisation des jeunes en situation de handicap et donné la préférence à une scolarisation en milieu ordinaire a permis une progression de 50 % du nombre d'enfants inscrits à l'école ordinaire soit près de 200 000 enfants intégrant ainsi le système scolaire classique ou adapté, et cela grâce notamment la mise en place de matériel adéquat et de personnel spécifique recruté pour un accompagnement adapté.

    Malheureusement tous les témoignages de terrain pointent les insuffisances d'un dispositif qui laisse encore un bon nombre d'enfants sans solution de scolarisation ou  fréquentant l'école dans des conditions bien peu favorables à leur épanouissement.

    Et c'est parce que la colère des familles s'est manifestée largement, notamment sur le problème des AVS (évaluation des besoins et prescription par les MDPH, retard de notifications, qualité du recrutement, formation insuffisante du personnel et  non pérennisation des postes...)  que le Président de la République, au vu des problèmes non résolus, a décidé de missionner le sénateur Paul Blanc pour identifier les insuffisances du dispositif et élaborer, en concertation avec les administrations concernées, les collectivités locales et les associations représentatives de personnes handicapées, des préconisations qui seront examinées lors de la prochaine conférence nationale du handicap qui se tiendra au mois de juin. Mais cela sera-t-il suffisant...La suite la semaine pochaine.

    Le GNP

  • Ne restez pas seuls!

    En réponse à la double question que nous posions ici le 4 mars dernier à propos du grand nombre de chaises vides lors des réunions de parents, la première réaction est d'évoquer la lassitude voire la démotivation. Il s'agit certainement là de vraies raisons, mais il serait injuste d'en rester là.

    Car, l'un des principaux motifs est que les parents n'ont pas le temps de sortir de l'autoroute où ils sont coincés entre le travail, la famille, les démarches administratives et les multiples soucis à gérer au quotidien. Il ne leur reste pas la possibilité d'emprunter d'autres routes pour découvrir des lieux de rencontres.

    Ont-ils seulement le temps de réaliser qu'ils assurent bien souvent la fonction d'aidant familial ? - Même pas, ils ont le sentiment de n'accomplir que « leur devoir » par amour, un point c'est tout.

    Loin de nous l'idée de les blâmer, nous voulons seulement leur rappeler qu'ils ne sont pas seuls, qu'il existe des groupes constitués et que le GNP de l'APF en est un parmi tant d'autres.

    C'est vrai, notre démarche associative ne concerne pas que les familles, mais n'est-ce pas là une force pour avancer ensemble sans critère d'âge ni de situation ?

    Alors aux questions qui ont pu vous surprendre hier, nous répondons : Un soutien concret vaut mieux qu'un soutien tacite et des parents par centaines sont plus fortes que quelques isolés.

    Parce que nos enfants le valent bien, nous vous disons, rejoignez d'autres parents, ne restez pas seuls, nos délégations départementales sont là pour vous accueillir ou vous aiguiller si nous ne sommes pas en mesure de répondre à vos attentes.

    Le GNP

     

  • Retraite des aidants familiaux

    Retraite des aidants familiaux: un texte précise les conditions du maintien du taux plein à 65 ans

    Les aidants familiaux d'une personne handicapée devront justifier d'une interruption d'activité d'au moins 30 mois pour continuer à bénéficier d'une retraite sans décote à 65 ans, quelle que soit leur durée de cotisation, selon un projet de décret.


    Le décret d'application de la mesure de la réforme des retraites relève de 65 à 67 ans l'âge d'annulation de la décote, c'est-à-dire de l'âge auquel les assurés bénéficient du taux plein pour leur pension, quelle que soit leur durée de cotisation. Fixé aujourd'hui à 65 ans, cet âge passera progressivement à 67 ans de 2016 à 2023.
    Mais la loi a prévu le maintien à 65 ans pour trois catégories d'assurés: certains aidants familiaux, certaines personnes handicapées et les assurés des générations de 1951 à 1956 ayant eu ou élevé au moins trois enfants.

    Le projet de décret précise les conditions de ce maintien à 65 ans pour ces assurés.

    Il prévoit notamment que les aidants familiaux d'une personne handicapée devront avoir interrompu leur activité pendant au moins 30 mois consécutifs.
    Les assurés handicapés devront justifier quant à eux "d'une incapacité d'au moins 80% telle que requise pour bénéficier de l'allocation adulte handicapé" ou "d'une incapacité d'au moins 50% assortie d'une restriction substantielle et durable pour l'accès à l'emploi".
    Les parents de trois enfants des générations 1951 à 1956 devront de leur côté remplir deux conditions.
    Ils devront d'abord avoir validé au moins huit trimestres dans les deux années précédant la naissance ou l'adoption de l'enfant. Ils devront ensuite avoir validé au plus huit trimestres lors de l'année de naissance ou d'adoption et des deux ou trois années suivantes.