Vie quotidienne - Page 64

  • Cinéma

    Allez au cinéma !

    Mercredi 6 mars est sorti un nouveau film ou le personnage principal est une personne en situation de handicap.

    Ce film, « The sessions » ou « les séances » (en français) traite du sujet encore tabou de l’assistance ou l’aide à la sexualité des personnes handicapées.

    François Hollande, candidat, s’était engagé à en débattre.

    Le métier d’assistant sexuel existe aux Etats-Unis depuis 1980. Il existe aussi dans les pays d’Europe du Nord, en Allemagne, en Suisse ou en Italie.

    C’est un sujet délicat qui fait parler certains « d’aide, d’assistance » et d’autres « de prostitution »…

    Le film est l’histoire de Marc, un homme paraplégique, qui fait passer une petite annonce afin de rencontrer une personne pouvant l’aider à perdre sa virginité.

    Il rencontrera 4 fois la jeune femme ayant répondu. Ils mettront fin à leurs rencontres d’un commun accord.

    A partir de cette expérience, Marc aura une autre image de lui-même et renverra cette autre image aux autres.

    Cela changera sa vie et lui permettra de rencontrer sa compagne.

    La sexualité est encore un problème pour beaucoup de personnes et plus fréquemment pour nos enfants en situation de handicap.

    Nous sommes conscients de leur frustration et cela nous affecte par voie de conséquence.

    Il parait important que notre société pose ce problème et trouve des solutions exprimées clairement.

    Les parents d’enfants en situation de handicap se mobilisent pour que le sujet soit débattu.

  • MDPH

    Parents satisfaits :

    OUI, mais toujours vigilants !

    L’inquiétude et la mobilisation des associations ont été prises en compte par le gouvernement qui a retiré les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) du projet de loi sur la décentralisation. Pour le moment, les MDPH restent des GIP (Groupements d’intérêt public) dont les départements assurent la tutelle administrative et financière. Elles ne deviennent plus des services intégrés des départements. Avec l’association des paralysés de France (APF) nous saluons ce retrait mais avec elle nous appelons à « rester vigilants », car comme elle le souligne « le fonctionnement des MDPH présente toujours de nombreux dysfonctionnements et limites qu’il est nécessaire de traiter au plus vite ».

    Depuis plusieurs mois, l’APF avec d’autres associations dénonce ce projet, « contraire à l’esprit de la loi handicap de 2005. Il aurait entraîné de façon certaine, « de grandes disparités de traitement entre les départements et aurait eu des conséquences désastreuses pour les personnes en situation de handicap » et par le fait nos enfants handicapés.

    Mais l’APF reste attentive car la disposition peut être réintroduite par voie d’amendements et la question du fonctionnement des MDPH reste d’actualité, notamment avec la réforme de la dépendance à venir et les discussions autour des MDA (Maisons de l’Autonomie).

    L’association poursuit donc sa mobilisation, au niveau national et départemental, pour conserver le modèle actuel de gouvernance des MDPH dans l’intérêt des personnes en situation de handicap et de leur famille pour que la réforme de la dépendance, à venir, prenne en compte tous les besoins et attentes de toutes les personnes en situation de handicap !

    Le GNP/APF

     

  • Attribution de l'AAH

    Ne désespérons pas,

    mais restons vigilants

    Malgré la question d’un député (Assemblée Nationale séance du 13/11/2012) sur l’attribution de l’AAH aux personnes qui ont un taux d’incapacité compris entre 50 et 79% et une restriction substantielle et durable d'accès à un emploi (RSDA)E du fait du handicap, rien ne semble devoir changer :

    La décision prise par la CDAPH reste prise  pour une durée de un à deux ans. Ce qui n’enlève rien à la surcharge des MDPH et met les personnes concernées dans l’obligation de gérer de façon quasi permanente, un dossier de demande d'AAH avec la crainte d’une rupture de ressources si la MDPH se trouve dans l’incapacité de gérer le dossier en temps et en heure..

    Néanmoins, l’intention reste louable, car ce mode de fonctionnement, même s’il induit une charge de travail supplémentaire pour les MDPH, est censé coller au plus près aux fluctuations de la réalité (perte d'emploi, accident, ruptures familiales, évolution du handicap …) et permettre d’assurer par le fait une prévention des ruptures. Certes il implique un réexamen régulier des droits, mais permet aussi d’éviter des prescriptions trop longues pouvant provoquer une éviction durable du monde du travail. Car la RSDAE peut être très fluctuante en fonction de nombreux facteurs, médicaux ou extérieurs, comme les moyens de compensation du handicap ou le contexte du marché de l'emploi.

    Et puis, tout n’est pas perdu car : l'inspection générale des finances et celle des affaires sociales ont été chargées d'une mission relative à l'AAH. Elle permettra d'analyser, les pratiques des MDPH, la pertinence des référentiels et l'efficacité des outils et des formations mis à disposition des équipes pluridisciplinaires ainsi que les modalités d'appréciation de l'employabilité des personnes faisant une demande d'AAH et la mobilisation des dispositifs de formation et d'accompagnement.

    Alors, ne la perdons pas de vue et attendons ses conclusions.

    Bernard DUMAS : coordonnateur du GNP/APF

    Pour en savoir plus : http://questions.assemblee-nationale.fr.