billet d'humeur

  • Droit aux vacances, Droit au répit

     

    Début juillet, l'actualité a placé au devant de la scène quelques bacheliers qui ont obtenus plus de 20/20 au baccalauréat. Qu'ils soient ici félicités, mais regrettons parallèlement, qu'à aucun moment le grand public n'ait eu connaissance du combat scolaire mené par tel ou tel jeune en situation de handicap.

    Essayons néanmoins, avec un peu d'optimiste de voir avec les résultats d'examens l'arrivée des vacances. Et même si lorsque l'on est parent d'un enfant ou d'un adulte en situation de handicap, on a peu de possibilité de tourner la page. Osons dire qu'il est important de lever le pied.

    Que l'on parte en vacances ou non, il faut essayer de lâcher un peu prise. Essayer de s'imposer un changement de rythme lui-même propice aux changements d'habitudes.

    Le droit au répit est une réalité osons le faire valoir : Nous avons des rêves, ne les oublions pas.

    Certes la réalité n'est pas rose, en matière d'accessibilité, par exemple, il suffit d'écouter Jean Marie Barbier Président de l'APF dire dans la presse « Alors que la loi prévoyait que tout bâtiment neuf devait comporter un accès pour les personnes en fauteuil roulant... cet amendement passe outre en autorisant des dérogations »

    La rentrée non plus ne fera certainement pas de cadeaux, tachons néanmoins de profiter dés à présent des efforts qui sont faits ça et là pour nos que enfants comme nous-mêmes aient un peu de vacances : Une plage accessible, un centre aéré attentif au handicap ...

    Il existe des initiatives, il faut les faire connaitre c'est notre rôle car l'inclusion comme l'autonomie sont l'affaire de chacun et se gagnent au jour le jour.

    Le GNP

     

     

     

  • Histoire de temps

    «  Laisser du temps au temps », cette veille formule, remise au goût du jour voilà quelques décennies reviendrait-elle maintenant dans le quotidien de nos enfants en situation de handicap ?

    On peut s'interroger car voilà plusieurs réunions, congrès et autres où l'on entend parler - à juste titre -  du temps qu'il faut laisser aux enfants en situation de handicap pour avancer dans leurs acquisitions, leur parcours scolaire notamment.

    Certes, ils ont besoin de pouvoir avancer à leur rythme, mais le temps n'est rien si on ne leur donne pas les moyens dont ils ont besoin.

    Pas plus que la reconnaissance de la solidarité familiale ne doit être valorisée en remplacement d'une solidarité publique en régression du fait des seuls objectifs d'économie, le prétexte du temps ne doit entraîner une récession de moyens techniques ou humains mis à disposition de nos enfants

    En matière d'apprentissage, lorsque les solutions traditionnelles ne suffisent pas, il faut passer à des stratégies plus complexes. Ce qui compte alors ce ne sont pas les années scolaires mais le parcours d'acquisition, adaptable et évaluable afin d'accompagner le cheminement du jeune.

    Lui donner du temps permet de le stimuler sans risquer de le bloquer, sachant qu'il est parfois " urgent d'attendre " de façon à laisser les acquis se mettre en place.

    Le GNP.