- Page 3

  • Aidants proches

    Un premier pas décisif vers la reconnaissance des « aidants proches »

    COFACE-Handicap (Confédération des organisations familiales de l’Union européenne) dont l’APF est membre actif,  estime que la reconnaissance des aidants proches assortie d’un réel soutien permettrait un maintien et/ou une amélioration de leur qualité de vie et celle des personnes aidées.

    Aujourd’hui, la Belgique ouvre la voie : un texte officiel définit maintenant cette notion d’aidant proche.

    « L’aidant proche est la personne qui apporte une aide et un soutien continu et régulier à la personne aidée. Elle doit être majeure ou mineure émancipée, être un proche parent (tout parent jusqu’au 4ème degré, y compris par alliance) et/ou avoir développé une relation de confiance et de proximité avec la personne aidée… »

    Une définition assez proche de la nôtre, certes, mais qui a le mérite d’être officiellement reconnue par les pouvoirs publics.

    Selon Philippe Courard, Secrétaire d’Etat Belge, aux personnes handicapées : «Reconnaître un véritable statut … sera une avancée majeure, parce qu’il concerne de nombreuses personnes à considérer comme de véritables héros….Cette définition est une première étape, un premier pas décisif dans la bonne direction. »  

    « Cette reconnaissance… n’entend cependant pas se substituer aux politiques développées par toutes les autorités publiques…Les services, notamment d’accueil, d’aide et d’assistance aux personnes handicapées, doivent continuer à être développés. On ne peut contraindre certains de rentrer dans une relation d’aidant proche en raison de l’insuffisance des aides professionnelles. Il s’agit plutôt d’offrir un maximum de solutions, différentes et complémentaires, aux personnes concernées, en fonction de leurs besoins et de leur choix de vie. »  http://www.aidants-proches.be/fr/activites/news/news-108

  • AEEH

    Revalorisation du 6 éme complément de l’AEEH

    Le 11 avril dernier, nous avons publié ici un article concernant l’AEEH, cette allocation est revalorisée chaque 1er janvier. Pour cette année, son montant est fixé à 129,21€. Cette AEEH de base peut être associée à un des 6 compléments déterminé par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) en fonction :

    • des dépenses liées au handicap de l'enfant
    • de la réduction d'activité professionnelle des parents
    • du recours à une tierce personne rémunérée.

    Les compléments ont été eux aussi reconsidérés au 1er janvier dernier, à l’exception du sixième qui traditionnellement n’est revu que le 1er avril. C’est chose faite et depuis, il est de 1.096,50 €  auxquels peut être ajouté une majoration pour parent isolé s'élevant à 432,06 € si le parent assume seul la charge de son enfant handicapé.

    Mais, ne perdons pas de vue, que :

    • les parents peuvent choisir entre les compléments de l’AEEH et la prestation de compensation du handicap (PCH), en fonction des montants respectifs de ces prestations indiqués dans le plan personnalisé de compensation communiqué par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

    Mais aussi que :

    • Le cumul du complément d’AEEH avec certains éléments de la PCH reste possible (aides pour aménager le logement ou un véhicule ou pour compenser les surcoûts liés aux transports). Oui, la prestation de compensation du handicap peut se cumuler avec d'autres prestations sociales, relatives ou non au handicap, sous réserve de respecter certaines conditions.

    Pour obtenir un complément d'information, il convient de se renseigner auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). La décision d'attribution de la PCH appartient à la CDAPH.

    Le GNP/APF

  • BAC

    Le baccalauréat : une épreuve de fond pour les élèves handicapés

    ou : Quand l’école de la république maltraite ses élèves handicapés

    Passer le bac quand on est porteur d’un handicap  est une épreuve de fond que bien peu d’adultes   « décideurs » seraient en mesure de passer avec succès ! Sur le papier de nombreux aménagements sont possibles, dans la droite ligne d’ailleurs de la compensation et de l’égalité des chances. Sur le terrain la mise en œuvre  de ces aménagements raconte une toute autre histoire.

    Car malgré les divers aménagements d’examens possibles les épreuves du baccalauréat  équivalent à un marathon semé d’embûches.

    Mon fils a demandé et obtenu toute une séries d’aménagements des épreuves dont la majoration d’un ½ du temps d’épreuves avec temps de pause et de repos, la possibilité d’être dans une salle isolée, accompagné par un secrétaire scripteur, l’utilisation d’un ordinateur, l’adaptation de l’épreuve de géographie.  Vous vous demandez alors pourquoi ce cri de colère ?

    D’abord parce que nous avions aussi demandé à ce qu’il passe le bac dans son lycée d’affectation ou dans un autre lycée de proximité. Evidemment cela a été refusé et il est convoqué dans un lycée difficilement accessible. Donc à lui de connaître la joie des embouteillages, la fatigue supplémentaire, comme tous les autres élèves me diraient vous. Et bien non car cet élève en particulier est handicapé moteur, il se déplace en fauteuil électrique, ce qui veut dire qu’il a besoin d’un transport adapté sur commande  pour aller sur le centre d’examen. Cela veut aussi dire qu’il lui faut plus de temps que d’autres pour se lever, s’habiller, déjeuner, s’installer dans le transport… Et puis il y a le mi-temps majoré des épreuves : Ha ! La belle invention ! Le 18 juin, les élèves de terminale L passeront de 8h à 12h l’épreuve d’histoire- géographie et de 14h à 16h l’épreuve de littérature. Six heures d’épreuves donc pour nos élèves « ordinaires », avec un mi-temps supplémentaire cela fait …9 heures d’épreuves ! Et côté organisation voilà les différentes possibilités :

    Lire la suite