• le vote de nos grands enfants handicapés

     

    Je vote, tu votes, il vote

     

    Le droit de vote fait partie des droits civiques au même titre que le droit à la vie. Alors,  si besoin est, aidons nos enfants majeurs et capables à l’exercer.  

    Vous le savez la curatelle n’altère pas le droit de vote et depuis 2007 celui des personnes sous tutelle est devenu la norme, sauf avis contraire du juge. Encore faut-il être inscrit sur les listes électorales de sa commune de résidence ou de celle où l’on résidait à sa première inscription sans avoir changé depuis. Pour les élections départementales qui arrivent, il est trop tard. Ces listes sont closes depuis le 31 décembre sauf  si, en ce qui nous concerne, la personne :

     

    • a atteint l’âge de 18 ans entre le 1er mars et le jour de l’élection,

    • a déménagé pour des motifs professionnels après le 1er janvier. Renseignez vous si votre enfant vit à votre domicile et que ce soit vous qui ayez  déménagé,

    • a obtenu la nationalité française après le 1er janvier,

    • a recouvré l’exercice du droit de vote après le 1er janvier, renouvellement de tutelle par exemple 

    S’il est trop tard pour cette fois,  pensez y pour les régionales en fin d’année car, dans le cadre des mesures de simplifications annoncées, il semblerait que l’on puisse s’inscrire jusqu’à un mois avant le scrutin. 

    Enfin, il est encore temps, si votre enfant est inscrit mais ne peut se déplacer rappelez vous que toute personne qui se trouve empêchée de voter pour raison de maladie ou de handicap, peut demander sur simple appel téléphonique au commissariat à ce qu'un délégué de la préfecture vienne recueillir sa procuration.  

    Si l’électeur est en établissement, l’établissement, se doit de faciliter l’exercice du droit de vote, mais si la personne ne peut pas se déplacer, loin de sa famille et de ses proches, à qui vat-elle donner procuration pour conserver comme elle l’entend la confidentialité de son choix ? 

    Hillary Clinton aurait dit : « Ceux qui ne votent pas perdent le droit de se plaindre » et l’on prête à Louis Andrieux (homme politique du XIXème) : « Dans une démocratie, ceux qui ne votent pas ne comptent pas… » 

    Oui peut-être, mais encore faut-il qu’on leur en donne les moyens et ça il nous incombe d’y contribuer !

     

  • Accompagnement et aide sociale facultative

     L'APF appelle à témoignage

    Depuis quelques années, certains Conseils généraux demandent aux usagers d’un SAVS ou d’un SAMSAH de constituer un dossier d’aide sociale voire de contribuer financièrement à leur accompagnement.

     Considérant que cette pratique est contraire à la logique de compensation qui guide l’intervention des SAVS et SAMSAH, l’APF a décidé dès 2008 de faire trancher la question par le juge administratif et d’aller jusqu’en Conseil d’État.

    De la réponse du Conseil d’État  aux trois pourvois formés par l’APF, il résulte que nous devons conclure que le financement de l’accompagnement par un SAVS ou par un SAMSAH relève de l’aide sociale facultative.

    Considérant qu’on ne pouvait en rester là, l’APF, a adressé mi-décembre un courrier signé par les portes paroles du Comité d’entente au Ministère des affaires sociales et au Secrétariat d’État chargé des personnes handicapées, afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation des usagers des SAVS et des SAMSAH et demander une modification réglementaire.

    Si vous avez vécu, ou vivez  cette situation dans votre département, nous vous invitons à faire remonter votre témoignage sur la boite mail dédiée de notre association : ddos.servicejuridique@apf.asso.fr

     

  • Spécial enseignement agricole

    Cela va sans dire, mais c’est bien mieux en le disant

    Il semblerait qu’une note de service du 12 novembre 2014 puisse inquiéter les parents d'élèves handicapés. Selon le député qui a interpelé le ministre, elle contient des limitations importantes aux aménagements bénéficiant aux élèves en situation de handicap candidats aux examens de l'enseignement technique agricole.

    Dans sa réponse, le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt rappelle qu’il tient particulièrement à la mise en œuvre d'un accompagnement permettant une intégration réussie dans l'enseignement agricole des élèves en situation de handicap. Il rappelle le principe fondamental du droit à l'aménagement d'épreuves : « toute personne présentant un handicap et candidate à un examen est fondée à déposer une demande d'aménagement des épreuves qu'elle souhaite présenter ».

    L'objectif de cette note de service n'est pas de limiter les aménagements des épreuves proposés aux candidats, mais de préciser ceux qui ont suscité des difficultés d'application au cours des dernières sessions d'examen. Elle visait à répondre à certaines interrogations des centres d'examen afin de mettre en œuvre les conditions d'aménagements des épreuves nécessaires en fonction du handicap de l'élève, avec une application identique sur tout le territoire afin de veiller à l'égalité du traitement des candidats. Il s'agit bien de prendre toutes les mesures pour compenser le handicap en organisant les aménagements d'épreuves, tels que demandés par les médecins désignés par les maisons départementales des personnes handicapées, tout en assurant un traitement égal des candidats sur tout le territoire. L'application de ces principes est garante de la valeur du diplôme.

    Toutefois, au vu des remarques sur certaines formulations de la note de service, elle sera révisée afin d'éviter tout doute sur les intentions de l’administration. La commission Eduscol du CNCPH à laquelle participe l'APF contribue à cette opération.

    A savoir aussi :

    ·         Nombre de candidats élèves à un diplôme avec aménagements d'épreuves : 2 691 en 2010, 3 034 en 2011, 4 118 en 2012 et 4 569 en 2013 ;

    ·         Nombre d'élèves bénéficiaires d'un projet personnalisé de scolarisation : 1 217 en 2010, 1 490 en 2011, 1 638 en 2012 et 1 984 en 2013.

     Pour lire l’intégralité de la question et de la réponse : http://questions.assemblee-nationale.fr.

    Réponse publiée au JO le : 24/02/2015 page : 1332