• Article du 14 mars pour le film "the Sessions"

    A propos de l’article du …

    Notre dernier article : « Allez au cinéma ! » a très rapidement suscité une réaction, qu’il serait malvenu de ne pas reprendre ici, puisqu’il se termine par : « Les parents d’enfants en situation de handicap se mobilisent pour que le sujet soit débattu ».

    Notre lecteur écrit : «  … je n’irai pas voir ce film dont vous faites l’apologie, car je trouve malsaine la vague mercantile soulevée par « Intouchables » autour du handicap … »

    « Qui plus est l’assistance ou l’aide à la sexualité des personnes handicapées sont des choses trop graves pour être évoquées de façon romancée à la vue du grand public sur tous les écrans du monde, d’autant que rien ne prouve qu’il s’agisse là d’une vraie solution ».

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    A votre première remarque, nous répondrons que si effectivement, la marchandisation du handicap est inadmissible, il ne faut pas systématiquement tout diaboliser. Sachons parfois voir et regarder le bon coté des choses. Il est important de parler du handicap à condition que chacun veille à ce que ce soit bien fait et bien dit. Qui souhaiterait revenir au temps où les enfants qu’on disait anormaux n’avaient d’autre espoir qu’une vie de reclus ?

    Quant à l’assistance sexuelle, c’est comme nous le reconnaissons un sujet délicat qui touche à l’intime et à la morale, mais fait parfois parler à tort. Pour certains il s’agit « d’aide, d’assistance » et d’autres « de prostitution ».

    Pour nous, à ce jour une certitude l’emporte, la situation ne peut plus rester en l’état, osons passer outre les tabous et proposer des solutions !

    A cette fin, notre association participe à un collectif inter associatif « CH(s)OSE » qui réfléchit sur le sujet.

    Le GNP

    Le site de l’association CH(s)OSE : http://www.chs-ose.org/

  • Cinéma

    Allez au cinéma !

    Mercredi 6 mars est sorti un nouveau film ou le personnage principal est une personne en situation de handicap.

    Ce film, « The sessions » ou « les séances » (en français) traite du sujet encore tabou de l’assistance ou l’aide à la sexualité des personnes handicapées.

    François Hollande, candidat, s’était engagé à en débattre.

    Le métier d’assistant sexuel existe aux Etats-Unis depuis 1980. Il existe aussi dans les pays d’Europe du Nord, en Allemagne, en Suisse ou en Italie.

    C’est un sujet délicat qui fait parler certains « d’aide, d’assistance » et d’autres « de prostitution »…

    Le film est l’histoire de Marc, un homme paraplégique, qui fait passer une petite annonce afin de rencontrer une personne pouvant l’aider à perdre sa virginité.

    Il rencontrera 4 fois la jeune femme ayant répondu. Ils mettront fin à leurs rencontres d’un commun accord.

    A partir de cette expérience, Marc aura une autre image de lui-même et renverra cette autre image aux autres.

    Cela changera sa vie et lui permettra de rencontrer sa compagne.

    La sexualité est encore un problème pour beaucoup de personnes et plus fréquemment pour nos enfants en situation de handicap.

    Nous sommes conscients de leur frustration et cela nous affecte par voie de conséquence.

    Il parait important que notre société pose ce problème et trouve des solutions exprimées clairement.

    Les parents d’enfants en situation de handicap se mobilisent pour que le sujet soit débattu.

  • MDPH

    Parents satisfaits :

    OUI, mais toujours vigilants !

    L’inquiétude et la mobilisation des associations ont été prises en compte par le gouvernement qui a retiré les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) du projet de loi sur la décentralisation. Pour le moment, les MDPH restent des GIP (Groupements d’intérêt public) dont les départements assurent la tutelle administrative et financière. Elles ne deviennent plus des services intégrés des départements. Avec l’association des paralysés de France (APF) nous saluons ce retrait mais avec elle nous appelons à « rester vigilants », car comme elle le souligne « le fonctionnement des MDPH présente toujours de nombreux dysfonctionnements et limites qu’il est nécessaire de traiter au plus vite ».

    Depuis plusieurs mois, l’APF avec d’autres associations dénonce ce projet, « contraire à l’esprit de la loi handicap de 2005. Il aurait entraîné de façon certaine, « de grandes disparités de traitement entre les départements et aurait eu des conséquences désastreuses pour les personnes en situation de handicap » et par le fait nos enfants handicapés.

    Mais l’APF reste attentive car la disposition peut être réintroduite par voie d’amendements et la question du fonctionnement des MDPH reste d’actualité, notamment avec la réforme de la dépendance à venir et les discussions autour des MDA (Maisons de l’Autonomie).

    L’association poursuit donc sa mobilisation, au niveau national et départemental, pour conserver le modèle actuel de gouvernance des MDPH dans l’intérêt des personnes en situation de handicap et de leur famille pour que la réforme de la dépendance, à venir, prenne en compte tous les besoins et attentes de toutes les personnes en situation de handicap !

    Le GNP/APF