• Les équipements d'aide au handicap sont beaucoup trop chers

    Si vous avez lu le commentaire de « Papa ras le bol » à notre billet sur le prix des aides techniques, c’est sans doute que comme lui vous êtes habitué de notre blog et peut-être même de notre bulletin d’information, le BIP. Merci.

    maxresdefault.jpg« Papa ras le bol » a raison de s’indigner face aux tarifs exorbitants qui sont pratiqués. Il a raison, mais contrairement à ce que certains ont peut être pensé ce n’est pas un problème que nous découvrons et pour lequel nous n’avons jamais revendiqué.

    N’écrivions nous pas dans un billet du mois de février dernier ou nous revendiquions la disparition du reste à charge : « Une des solutions d’économies réside dans du matériel moins onéreux, mais ça, c’est faire fi du lobby des fabricants. » ?

    Très objectivement, il faut reconnaître que les choses n’ont pas bougé pour autant. Toutefois lors du CIH (Comité interministériel du handicap) de la semaine dernière il a été annoncé une révision qu’avec notre association, APF France handicap nous réclamons  depuis longtemps.

    Il s’agit d’une révision, qui n'a pas eu lieu depuis 13 ans. Celle de la liste des produits et prestations remboursables (LPPR) par l'Assurance maladie afin d'actualiser les tarifs de la prestation de compensation du handicap (PCH) pour les aides techniques. Selon la revue HOSPIMEDIA , Sophie Cluzel aurait même déclaré : "Au final on devrait arriver à une prise en charge complète des fauteuils manuels",

    Bravo, mais les prix n’en seront pas plus raisonnables pour autant. Faisons le savoir.

    Le BIP n° 20 est paru, vous pouvez le lire en cliquant sur la droite de cet écran. Mieux, abonnez vous, il est gratuit. Bonne lecture.

  • Handicap : Des équipements trop chers

    Je viens de lire votre billet concernant le financement d’un second fauteuil demandé par un établissement scolaire et ayant en ce qui me concerne encore moins de données que vous je me garderai bien de tout commentaire sur le sujet.billets-de-banque_opt.jpg

    En revanche à l’heure où le « zéro reste à charge » pour certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives,  fait débat dans la préparation du budget de la sécurité sociale je me demande si, de façon générale et en ce qui nous concerne notamment pour les personnes handicapées, où nous en sommes de notre revendication sur le prix des aides techniques.

    Certes la Ministre de la santé Agnes Buzyn a profité du débat pour affirmer son ambition de conforter un Etat providence avec beaucoup d’ambition pour notre système de santé ainsi que pour la protection des plus fragiles. Son argumentation ne semble pas avoir été au gout de tout le monde mais là non plus je ne m’attarderai pas.

    Je suis persuadé comme je viens de le dire qu’un volet de nos revendications est trop souvent oublié.  Nulle part à ma connaissance n’est remis en cause le prix du matériel pourtant très élevé des équipements. Est-ce bien normal ? - Au lieu de financer un remboursement de 800 € sur un coût de 1000, ne serait-il pas mieux de financer 800 € pour une dépense de 800 ?

    Je pense que le sujet mérite réflexion, notre priorité reste le remboursement mais nous ne devons pas être les seuls à souffrir de leur étroitesse, les « vendeurs » eux aussi doivent participer et ça, ça contribuera à la protection des plus fragiles .

    Papa ras le bol

  • Financer un second fauteuil pour l'école ?

    dossierfauteuilroulantA3NGOF08.pngComme nous ne sommes pas en mesure de répondre précisément à la demande d’une maman, nous vous soumettons, comme nous l’avons fait à la maman, nos hypothèses pour aider à la résolution du problème. Si vous avez eu connaissance de ce genre de situation et de son aboutissement n’hésitez pas à nous en faire part, nous le publierons ici, après en avoir fait part à la maman.

    Le collège où étudie son fils de 14 ans en situation de handicap, lui demande d'acheter un fauteuil avec appui tête pour la mise aux toilettes afin de sécuriser le transfert. La question est : qui doit financer ? - La famille a déjà du matériel à la maison et ne veut pas acheter un deuxième fauteuil faute de remboursement CPAM. De plus est-ce à eux d’équiper le collège ? Qui pourrait donc les aider ?

    Ne serait-ce pas au collège de financer ? – La famille peut toujours tenter une demande, arguant qu’il s’agit d’un équipement pour permettre la mise aux toilettes pouvant servir à l'ensemble des "jeunes" accueillis en situation de handicap et non à un jeune en particulier. Dans le cas présent, ce n’est pas du matériel pédagogique et donc cela ne relève pas de l’éducation nationale, mais des obligations du Conseil départemental en matière d’équipement et de mobilier. Le Conseil départemental posera probablement la question de savoir si c’est un équipement spécifique lié à la personne ou si cela peut réellement être utilisé par d’autres jeunes comme c’est le cas pour un lève-personne. Selon la réponse, et son interprétation, il y a un risque de rejet. Dans ce cas, il faudra tenter une démarche auprès de la MDPH dans la cadre du volet aides techniques de la PCH.

    Cette proposition n’offrant aucune garantie de succès on peut penser au CCAS de la commune ou à la Sécurité sociale qui peut constituer une piste intéressante. Il semblerait que certaines caisses aient consenti des financements pour des équipements spécifiques.

    A défaut de réponse intéressante, il n’est pas interdit d’envisager une location pour la durée de la scolarité. Ce qui aurait le mérite de ne pas créer de difficultés lors du renouvellement du fauteuil de la maison, mais encore faut-il savoir qui financerait la location.

    Il reste encore une éventuelle tentative vers les mutuelles et caisses de retraite qui avec leurs commissions d'actions sociales peuvent parfois contribuer pour tout ou partie au financement. 

    Quoiqu’il en soit cette demande dont nous n’avons malheureusement pas tous les éléments est un excellent cas d’école pour nourrir une revendication dont un résultat positif serait bénéfique au plus grand nombre.

    Nous vous tiendrons au courant …

     

    Notez enfin que c’est délibérément que nous n’avons pas évoqué un appel à la générosité publique : dons, tombola, spectacle … Car si elle permet grâce à des donateurs qu’il y a lieu de remercier ici, de régler des cas particuliers elle ne fait pas avancer la cause commune dégageant par ailleurs les financeurs publics d’éventuelles contributions.