Scolarité/Etudes - Page 29

  • BAC

    Le baccalauréat : une épreuve de fond pour les élèves handicapés

    ou : Quand l’école de la république maltraite ses élèves handicapés

    Passer le bac quand on est porteur d’un handicap  est une épreuve de fond que bien peu d’adultes   « décideurs » seraient en mesure de passer avec succès ! Sur le papier de nombreux aménagements sont possibles, dans la droite ligne d’ailleurs de la compensation et de l’égalité des chances. Sur le terrain la mise en œuvre  de ces aménagements raconte une toute autre histoire.

    Car malgré les divers aménagements d’examens possibles les épreuves du baccalauréat  équivalent à un marathon semé d’embûches.

    Mon fils a demandé et obtenu toute une séries d’aménagements des épreuves dont la majoration d’un ½ du temps d’épreuves avec temps de pause et de repos, la possibilité d’être dans une salle isolée, accompagné par un secrétaire scripteur, l’utilisation d’un ordinateur, l’adaptation de l’épreuve de géographie.  Vous vous demandez alors pourquoi ce cri de colère ?

    D’abord parce que nous avions aussi demandé à ce qu’il passe le bac dans son lycée d’affectation ou dans un autre lycée de proximité. Evidemment cela a été refusé et il est convoqué dans un lycée difficilement accessible. Donc à lui de connaître la joie des embouteillages, la fatigue supplémentaire, comme tous les autres élèves me diraient vous. Et bien non car cet élève en particulier est handicapé moteur, il se déplace en fauteuil électrique, ce qui veut dire qu’il a besoin d’un transport adapté sur commande  pour aller sur le centre d’examen. Cela veut aussi dire qu’il lui faut plus de temps que d’autres pour se lever, s’habiller, déjeuner, s’installer dans le transport… Et puis il y a le mi-temps majoré des épreuves : Ha ! La belle invention ! Le 18 juin, les élèves de terminale L passeront de 8h à 12h l’épreuve d’histoire- géographie et de 14h à 16h l’épreuve de littérature. Six heures d’épreuves donc pour nos élèves « ordinaires », avec un mi-temps supplémentaire cela fait …9 heures d’épreuves ! Et côté organisation voilà les différentes possibilités :

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  • "Etudiants et emplois?"

    Tous nos enfants ne sont pas concernés, mais il est bon de le savoir …

    Il a été constaté que l’augmentation du nombre d’étudiants en situation de handicap (ESH) dans l’enseignement supérieur a un impact limité sur le taux d’emploi des jeunes adultes en situation de handicap.

    Pourtant, de nombreuses entreprises désireuses de recruter des personnes en situation de handicap rencontrent de réelles difficultés à trouver, parmi elles, des profils correspondant à leurs besoins en termes de qualifications et de compétences.

    Devant cette contradiction, il était important de développer un dispositif permettant aux ESH de conjuguer efficacement réussite universitaire et accès à emploi.

    En 2010, ce constat a amené l’INS HEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés) à développer le projet européen Univers’Emploi qui a permis l’élaboration d’une « méthodologie d’accompagnement des étudiants en situation de handicap conjuguant efficacement réussite universitaire et accès à l’emploi » à partir des   « bonnes pratiques » de l’Université d’Aarhus.

    Cette recherche a été financée par la Communauté Européenne dans le cadre d'un programme Leonardo da Vinci transfert d'innovation. Elle a été l'occasion d'un transfert d'innovation entre le Centre de Conseil et de Soutien de l'Université d'Aarhus (Counseling and Support Center) et les autres universités partenaires, l'Université "Foro Italico" de Rome, le Trinity College de Dublin et l'Université College de Cork.

    En France, le transfert d'innovation a profité aux Universités de Strasbourg, de Paris Ouest Nanterre-La Défense et de Montpellier 1.

    L’expérience d’Aarhus est basée sur trois piliers : accompagnement personnalisé des étudiants en situation de handicap à l’Université, dans l’entreprise et formation des accompagnants à une posture professionnelle.

    L’expérimentation du modèle a été adaptée à la France auprès de 20 étudiants en situation de handicap dans les Universités partenaires du projet.

    La mise en place de ce projet a fait émerger des enjeux face auxquels le travail de recherche permet d’avancer quelques recommandations.

    Les enjeux sont  liés : à la sélection des étudiants, à la sélection des entreprises, à la formalisation du partenariat, aux retours et aux partages d’expérience des référents, à l’évaluation des besoins des étudiants.

    Les recommandations élaborées :

    • Faciliter l’engagement des acteurs
    • Favoriser la coopération et les synergies entre les acteurs
    • Parler du handicap durant l’accompagnement vers l’emploi

    Vous pouvez consulter le rapport de l’INS HEA sur RA) INSHEA, 2012, 109 p. >Texte intégral  

  • La mobilisation porte ses fruits

    Vous avez peut-être lu l’article que nous avons mis en ligne lundi dernier, pour rappeler l’intérêt qu’il y avait mutualiser notre mobilisation face à un amendement qui mettait en cause notre place de parents dans l’orientation scolaire de nos enfants. Cette mobilisation, aux origines diverses et multiples a porté ses fruits, puisque dès le 22 mars, Madame Carlotti, Ministre déléguée, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion a écrit : 

     

    « Nous avons décidé que le gouvernement reviendrait sur cet amendement d’origine parlementaire, lors des débats au Sénat puis à l’Assemblée nationale en seconde lecture ». 

    Dans notre article, nous parlions aussi du nouveau rapport sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap où les inspections générales de l'éducation nationale, de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, et des affaires sociales dressent un état des lieux qui confirme la croissance rapide et continue de l'aide individuelle apportée aux élèves en situation de handicap ainsi que la forte hétérogénéité des prescriptions d'un département à l'autre.  

     

    Quatre facteurs explicatifs y sont identifiés :  

    • la progression de l'effectif d'élèves reconnus handicapés,  
    • l'augmentation de la demande d'accompagnement,  
    • les modalités de l'évaluation et de la prescription,  
    • l'insuffisance du pilotage. 

     

    Pour mieux ajuster les prises de décisions aux besoins des élèves, treize propositions sont regroupées autour de deux axes prioritaires :  

    • Passer d'une démarche fondée sur l'expression et le traitement d'une demande à une démarche d'évaluation des besoins de la personne et de réponse adaptée à ces besoins 
    • Installer un pilotage efficace et partagé au niveau national et au niveau départemental.

    Un tel rapport ne peut pas nous laisser indifférent, il y aura certainement matière pour y revenir. 

    Pour en savoir plus sur le rapport : www.ladocumentationfrancaise.fr. & Consulter le rapport,