• La PCH au secours du permis de conduire ?

    Et si après avoir évoqué le Brevet, le Bac, nous parlions du permis de conduire des jeunes en situation de handicap ?

    En 2008, derniers chiffres connus, seulement une cinquantaine d'écoles de conduite disposaient  en France, d'un véhicule adapté à la conduite pour les personnes handicapées. Pour palier ce petit nombre, et le tarif plus élevé qui sont pratiqués pour palier le cout d’un véhicule équipé, il est possible pour les personnes handicapées de « l'appareil locomoteur » (dixit le texte officiel), de se former à bord d'un véhicule fourni par elles-mêmes et spécialement adapté à leur handicap, après avis favorable du délégué au permis de conduire et à la sécurité routière. A noter ici, que le principe de la conduite accompagnée peut lui aussi être envisagé.

    S'agissant du financement de la formation, des aides spécifiques peuvent être demandées auprès d'organismes tels que l'AGEFIPH ou le FIPHFP. Les MDPH, sont en principe* en mesure d’apporter les informations adéquates.

    Par ailleurs, les personnes handicapées sont éligibles aux différents dispositifs mis en œuvre par l'Etat et les collectivités territoriales pour faciliter le financement de la formation indispensable à l'obtention du permis de conduire, dont notamment, notamment le « permis à un euro par jour », avec dans certains cas, une possible prise en charge de la caution.

    A signaler aussi, la « bourse au permis de conduire » ; dispositif, mis en place par certaines communes ou structures intercommunales, pour proposer la prise en charge d'une partie du coût du « permis » en échange d'une activité d'intérêt collectif pour les 18 - 25 ans.

    Notons que les conseils généraux et régionaux, peuvent aussi, apporter des solutions au besoin de financement de la formation pour l'obtention du permis de conduire en complément ou indépendamment du permis à un euro

    Quant à la prestation de compensation du handicap (PCH), elle permet de financer, au titre des aides exceptionnelles, les surcoûts pour passer le permis de conduire sur un véhicule aménagé. La PCH permet de couvrir ces montants, dans la limite de 1 800 € sur 3 ans.

    Pour en savoir davantage : www.ceremh.org/

    * Oui, nous disons bien en principe ...

  • N'aie pas peur si je t'enlace ...

    Pendant votre temps de répit, si trouvez le temps d'en avoir...

    pourquoi ne pas prendre un livre ?

     

     

    Si vous aimez les Harley, les voyages, le continent américain et si la vie d’un jeune autiste vous intéresse, vous pourrez lire :«N’aie pas peur que si je t’enlace »

    Franco décide d’amener son fils Andrea, diagnostiqué autiste à l’âge de trois ans et qui en a aujourd’hui 18, faire un voyage en moto de Miami à Los Angeles, puis de traverser le Mexique,  le Guatemala et le Costa Rica afin d’arriver sur la côte est du Brésil. Quand il veut savoir qui il a en face de lui, Andrea enlace la personne afin de savoir ce que cette personne a dans le ventre !

    C’est pour cela que ses parents ont inscrit sur ses tee-shirts : n’aie pas peur si je t’enlace.

    Dans son périple Andrea caressera les crocodiles, communiquera avec les indiens Navajo mais aussi embrassera des jeunes filles…

    Ce roman retrace une histoire vraie, celle de Franco et de son fils Andrea. Cette aventure a été racontée à Fulvio Ervas qui en a tiré un récit mélangeant émotions et souvenirs authentiques.

    «  N’aie pas peur si je t’enlace » de Fulvio Ervas Ed Liana Levi

  • A quand une meilleure prise en compte des jeunes en situation de handicap pour le brevet

    La date des épreuves du Diplôme National du Brevet est connue depuis le mois de novembre : 

    Français :       jeudi 26 juin 2014 de 9h à 12h15 

    Mathématiques :        jeudi 26 juin 2014 de 14h30 à 16h30 

    Histoire-géographie-éducation civique :       vendredi 27 juin 2014 de 9h à 11h 

    Vous n’ignorez certainement pas que les candidats qui présentent un handicap peuvent bénéficier d'aménagements portant sur : 

    •  Les conditions de déroulement des épreuves, pour leur permettre de bénéficier des conditions matérielles et des aides techniques et humaines appropriées à leur situation ;

    • Une majoration du temps pour une ou plusieurs épreuves, qui ne peut en principe pas excéder un tiers du temps initialement imparti, mais peut aller au delà*, eu égard à la situation exceptionnelle du candidat.

    • La conservation, durant cinq ans, des notes à des épreuves ou des unités obtenues, ainsi que, le cas échéant, le bénéfice d'acquis obtenus dans le cadre de la procédure de validation de l'expérience.

    • L'étalement sur plusieurs sessions du passage des épreuves.

    • Des adaptations ou des dispenses d'épreuves, rendues nécessaires par certaines situations de handicap, dans les conditions prévues par arrêté ministériel.

      Les demandes d’aménagement étaient à effectuer dès l’inscription, mais comme il n’est jamais trop tard pour faire valoir ses droits, ne perdez pas de temps si vos enfants sont concernés. Puis dés que vous recevrez la notification vous informant des aménagements accordés, vérifiez sa concordance avec la demande initiale. Si vous souhaitez contester, cette notification fait mention des délais et voies de recours. Vous pouvez le cas échéant, saisir  le médiateur académique ou le défenseur des droits. N’hésitez pas non plus à contacter le N° AZUR Aide-handicap- Ecole au 0810 55 55 00 (du lundi au vendredi de 9h à 17h).

     

    *  La majoration pourra être allongée au-delà du tiers du temps eu égard à la situation exceptionnelle du candidat et sur demande motivée du médecin désigné par la CDAPH, lorsque cette dérogation est compatible avec le déroulement de l'épreuve.
    L'organisation horaire des épreuves d'examen devra laisser aux candidats handicapés une période de repos et de repas suffisante entre deux épreuves prévues dans la journée ; cette période ne doit pas en toute hypothèse être inférieure à une heure. Pour ce faire ils pourront commencer une épreuve écrite en décalage d'une heure au maximum avec les autres candidats.
     

     

    Le GNP-APF regrette encore une fois que le déroulement des épreuves ne prenne pas pleinement en compte la situation des élèves en situation de handicap bénéficiant d’un mi-  temps majoré de composition. Certes, ils pourront commencer une heure plutôt,  soit à 8h le 26 juin et bénéficier d’une heure de repos et de repas avant l’épreuve de l’après-midi. Mais ils seront, comme par le passé, astreints à des journées excessivement longues : une forme de « sur-handicap » qui leur imposera 7h30 d’épreuves au lieu des 5 heures pour les élèves non porteurs de handicap. Et quid de ceux qui bénéficieront de plus d’un tiers temps supplémentaire ?  

    Quant à la proposition d’un étalement d’une partie des épreuves sur la session de remplacement en septembre, le GNP-APF y voit une alternative qui n’est pas adaptée. Qui a envie de passer ses congés d’été à réviser alors que les autres sont en vacances ? 

    Exigeons que l’organisation du Brevet permette vraiment aux élèves en situation de handicap de participer aux épreuves, comme tout autre candidat valide.