Vie quotidienne - Page 5

  • Quelle retraite pour nous les parents ?

    Réforme des retraites.

    Il est réconfortant de savoir que certains députés pensent à nous, les parents. L’un d’eux par sa question a souhaité attirer l’attention sur ceux d’entre nous qui ont dû abandonner tout ou partie de leur activité professionnelle pour s’occuper de leur enfant handicapé.

    enfant_handicap_retraite.jpgIl se réjouit que depuis janvier 2014 les droits à pension ne soient plus dépendants des revenus du conjoint. Mais il déplore que ces parents se voient octroyer des droits minimum avec des dispositions qui ne s'appliquent qu'en cas de handicap lourd.

    Sa question avait comme objectif de savoir quelles étaient les pistes envisagées quelles que soient les modalités, les durées ou les fréquences des interruptions.

    Parue au JO le 30/10/2018 la réponse n’apporte aucune nouveauté mais permet de rappeler que : de façon générale, le parent au foyer qui n'exerce pas ou exerce à temps partiel une activité peut acquérir des droits propres du régime général au titre de l'assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF), c’est le cas notamment du parent qui a élevé un enfant de moins de 20 ans présentant au moins 80 % d'incapacité permanente.

    Elle rappelle que :

    • depuis janvier 2014 cette possibilité n’est plus soumise à condition de ressources.
    • les cotisations d'assurance vieillesse sont à la charge de la caisse nationale d'allocations familiales (CNAF), avec des droits à retraite équivalents à ceux d'un salarié travaillant 169 heures par mois sur la base du SMIC.
    • à ces droits peut s'ajouter une majoration de durée d'assurance pour enfant lourdement handicapé ouvrant droit à l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (anciennement allocation d'éducation spéciale) et à son complément. Les parents bénéficient alors d'une majoration de leur durée d'assurance à raison d'un trimestre par période d'éducation de trente mois, dans la limite de 8 trimestres par enfant et sans condition de cessation d'activité. Cette majoration est accordée aux deux parents.
    • Par ailleurs, la loi du 9 novembre 2010 prévoit une dérogation à l'âge de départ en retraite à taux plein. Cette dérogation permet à chacun des parents d'un enfant handicapé un départ dès 65 ans, dès lors qu'ils ont validé au moins un trimestre au titre de la majoration de durée d'assurance pour enfant handicapé ou qu'ils ont apporté une aide effective en tant que salarié ou aidant familial pendant au moins 30 mois à leur enfant bénéficiaire de la prestation de compensation du handicap. 

    La réponse précise en guise de conclusion que le Gouvernement travaille à une refondation globale du système de retraites qui permettra d'examiner les mécanismes de solidarité permettant de prendre en compte la situation spécifique des parents d'enfants handicapés.

    Source : http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-11676QE.htm

  • Les équipements d'aide au handicap sont beaucoup trop chers

    Si vous avez lu le commentaire de « Papa ras le bol » à notre billet sur le prix des aides techniques, c’est sans doute que comme lui vous êtes habitué de notre blog et peut-être même de notre bulletin d’information, le BIP. Merci.

    maxresdefault.jpg« Papa ras le bol » a raison de s’indigner face aux tarifs exorbitants qui sont pratiqués. Il a raison, mais contrairement à ce que certains ont peut être pensé ce n’est pas un problème que nous découvrons et pour lequel nous n’avons jamais revendiqué.

    N’écrivions nous pas dans un billet du mois de février dernier ou nous revendiquions la disparition du reste à charge : « Une des solutions d’économies réside dans du matériel moins onéreux, mais ça, c’est faire fi du lobby des fabricants. » ?

    Très objectivement, il faut reconnaître que les choses n’ont pas bougé pour autant. Toutefois lors du CIH (Comité interministériel du handicap) de la semaine dernière il a été annoncé une révision qu’avec notre association, APF France handicap nous réclamons  depuis longtemps.

    Il s’agit d’une révision, qui n'a pas eu lieu depuis 13 ans. Celle de la liste des produits et prestations remboursables (LPPR) par l'Assurance maladie afin d'actualiser les tarifs de la prestation de compensation du handicap (PCH) pour les aides techniques. Selon la revue HOSPIMEDIA , Sophie Cluzel aurait même déclaré : "Au final on devrait arriver à une prise en charge complète des fauteuils manuels",

    Bravo, mais les prix n’en seront pas plus raisonnables pour autant. Faisons le savoir.

    Le BIP n° 20 est paru, vous pouvez le lire en cliquant sur la droite de cet écran. Mieux, abonnez vous, il est gratuit. Bonne lecture.

  • Handicap : Des équipements trop chers

    Je viens de lire votre billet concernant le financement d’un second fauteuil demandé par un établissement scolaire et ayant en ce qui me concerne encore moins de données que vous je me garderai bien de tout commentaire sur le sujet.billets-de-banque_opt.jpg

    En revanche à l’heure où le « zéro reste à charge » pour certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives,  fait débat dans la préparation du budget de la sécurité sociale je me demande si, de façon générale et en ce qui nous concerne notamment pour les personnes handicapées, où nous en sommes de notre revendication sur le prix des aides techniques.

    Certes la Ministre de la santé Agnes Buzyn a profité du débat pour affirmer son ambition de conforter un Etat providence avec beaucoup d’ambition pour notre système de santé ainsi que pour la protection des plus fragiles. Son argumentation ne semble pas avoir été au gout de tout le monde mais là non plus je ne m’attarderai pas.

    Je suis persuadé comme je viens de le dire qu’un volet de nos revendications est trop souvent oublié.  Nulle part à ma connaissance n’est remis en cause le prix du matériel pourtant très élevé des équipements. Est-ce bien normal ? - Au lieu de financer un remboursement de 800 € sur un coût de 1000, ne serait-il pas mieux de financer 800 € pour une dépense de 800 ?

    Je pense que le sujet mérite réflexion, notre priorité reste le remboursement mais nous ne devons pas être les seuls à souffrir de leur étroitesse, les « vendeurs » eux aussi doivent participer et ça, ça contribuera à la protection des plus fragiles .

    Papa ras le bol